L’église du Sacré-Cœur date de 1950.
L’église des Forges, située beaucoup trop loin du nouveau quartier des Autos, étant devenue trop petite, la décision est prise de construire une nouvelle église.
Sur un plan basilical, l’architecte Maurice Novarina propose l’édification d’un sanctuaire très simple. Le baptistère et le clocher décalés de la nef rappellent l’architecture byzantine. De même, l’entrée de la nef possède un portique supporté par deux colonnes en béton.
La forme de la toiture suggère un fronton qui permet de faire référence à l’architecture des temples antiques.
Les références architecturales se jouent d’une apparente simplicité.
Une mosaïque, réalisée par Jean Bazaine, aux couleurs chatoyantes, décore la façade, au-dessus de la porte d’entrée de l’église. Une impression de mouvement permanent illustre les eaux vives, le fleuve de vie, de joie et de foi.
Fernand Léger réalisa dix-sept vitraux multicolores pour cette église, ce qui lui donne un éclat supplémentaire. Tous les thèmes de la Passion du Christ sont présentés et convergent vers le vitrail central représentant les Cinq Plaies du Christ, situé au-dessus du chœur, derrière la tapisserie de l’Eucharistie également signé par l’artiste.
Les couleurs contrastées et vives donnent une force et un relief particuliers à la nef.
Le baptistère est une pièce circulaire dont l’espace est délimité par un mur de verre réalisé par Jean Bazaine, avec au centre, les fonts baptismaux aux formes rondes et accueillantes, sculptés dans une pierre volcanique. Les vitraux symbolisent l’eau aux couleurs changeantes associant des tons froids majoritaires à des tons chauds et pleins de lumière.
Photos Claude Nardin – Extrait de l’exposition « Le sacre de la couleur »